Hugo Harari-Kermadec (IDHES, ENS Paris-Saclay). LPR et polarisation de l'enseignement supérieur français.

L'enseignement supérieur apparait traditionnellement comme séparé entre grandes écoles élitistes et universités non sélectives. Les évolutions récentes transforment quelques universités, "excellentes", en y associant parfois des grandes écoles, pour les inscrire dans un marché global de l'enseignement supérieur et de la recherche, symbolisé par le classement de Shanghai. La Loi de programmation de la recherche, dont le processus parlementaire est sur le point d'aboutir, parachève ces transformations et va concentrer les financements publics dans quelques établissements "de classe mondiale" à la population étudiante favorisée.

Bibliographie :
Blanchard, M., Chauvel, S., & Harari-Kermadec, H. (2020). La concurrence par la sélectivité entre masters franciliens. L'Annee sociologique, 70(2), 423-442.
Harari-Kermadec, H. (2019). Le classement de Shanghai. L'université marchandisée. Bord de l'eau (Le).